top of page
gallery of disquiet logo.tif

Gallery Of Disquiet

heteronyme

Penser la sémiotique à l’aune de la plasticité est une manière d'embrasser le procès de la signifiance (KRISTEVA). Les signes (« quelque chose qui tient lieu pour quelqu’un de quelque chose sous quelque rapport que ce soit ou à quelque titre » [PIERCE]) sont dynamiques, mutables et enchâssés. Leur mode d’existence (LATOUR) est en corrélation avec un milieu qui les accueille et des « sois ». Une sémiotique plastique décrit une sémiose vivante, fluide et labile, où les signes sont « une présence pour différentes sortes d’absences (KHON) » glissant d’humain à humain, d’humain à non-humain, de non-humain à non-humain. Conséquence ultime de cette vie des signes, la seité (la conscience de soi) émerge de cette dynamique dont elle s’est fait le relais. À la fois sous et sur le script, la seité se coordonne (sur) tout autant qu’elle le manifeste l’horizon [cosmos-socius-intime] qui constituera, un moment, son monde, sa mondiation (Descola) (qu’elle partage comme une sphère de reconnaissance auto-immune, symptôme du moment thétique du langage).

On comprendra aisément que cette sémiose à l’aune de la plasticité engage de nombreuses incidences sur la pensée de la langue et du langage, sur les sciences de l’art, sur les enjeux poïétiques et esthétiques d’un art contemporain généralisé et sur son économie capitaliste, et bien sure sur l’enseignement de l’art avec l’art et sur la recherche-création.

 

Mais mon atelier est à l’image de cette plasticité et dans les interstices — déjà nombreux entre arts plastiques et musique — apparaissent régulièrement d’autres « artistes » avec leurs réflexions et leur pratique propre. J’ai laissé la possibilité à d’autres sois, hors de moi, partager mon atelier et mettre le processus créatif lui-même en chantier en acceptant des hétéronymes (je ne sais pas jusqu’où ils sont les miens) : Viktor NO pour le plus ancien, Saint Ange il y a fort longtemps (qui était probablement un pseudonyme de Viktor), Winston Drop, physicien quantique qui vit la décohérence comme un phénomène esthétique, le couple de poètes connus sous le nom Zoràn Nadir dont le leitmotiv est « langage, dégage ! »… etc.

 

Les cosmopolotiques (STENGHERS) sont au seuil de mon atelier (lui qui n’a jamais été ailleurs) comme la conclusion logique d’un travail outredisciplinaire mené avec rigueur, remettant sur le chantier mes mondiations : pulvérisant la notion d’identité, interrogeant le concept de recherche en art et avec lui, la question de l’économie de l’art, son marché, son usage social et sa dimension anthropologique.

​

L’ensemble de ces personnages, très différent de par leur histoire personnelle et dans la pratique qu’il mène, sont représenté par la galerie de l’intranquillité (Pessoa oblige) dont la seule adresse connue est le point Némo.

bottom of page