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kuruwarri 

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Piano Stamp Pieces

Cette pièce peut inclure dans sa version « installation performative » : Single Piano Card Pieces et/ou Piano Card Pieces : Flatbed Mix et/ou Filigree and Shadow : Piano Card Pieces.

Pour piano droit ou piano à queue
Pour le piano droit, on enlèvera le panneau du haut et le panneau du bas.
Pour le piano à queue, on enlèvera le couvercle.


Note


    « Un chant, dit-il, était à la fois une carte et un topo-guide. Pour peu que vous connaissiez le chant, vous pouviez toujours vous repérer sur le terrain.
—  Et est-ce qu’un homme parti en walkabout suivait toujours ces itinéraires chantés ?
—  Jadis, oui, approuva-t-il. De nos jours, ils voyagent en train ou en voiture.
En théorie, du moins, la totalité de l’Australie pouvait être lue comme une partition musicale. Il n’y avait pratiquement pas un rocher, pas une rivière dans le pays qui ne pouvait être ou n’avait pas été chantée. On devrait peut-être se représenter les songlines sous la forme d’un plat de spaghetti composé de plusieurs Iliades et de plusieurs Odyssées, entremêlées en tous sens, dans lequel chaque “épisode” pouvait recevoir une interprétation d’ordre géologique. » 

Bruce Chatwin, Le chant des pistes

 

 

 

 

Kuruwarri est le mot aborigène qui désigne toutes ces traces qui marquent le paysage et permettent de faire du territoire la partition d’un chant du temps du rêve. Ces marques sont vivantes, chargées d’énergie. Elles s’activent. Elles sont un seuil, l’interface entre le récit de la création du monde des ancêtres et le monde actuel tel qu’ils l’ont bâti, de l’intérieur.

J’ai habité « Kuruwarri » (sans doute je continue à habiter « kuruwarri »). J’ai déposé à mon tour des marques sur mon paysage post-industriel. Je cherchais mon point de sous-développement, mon tiers-monde, le squelette intérieur sensible pure, et m’exorciser d’un capitalisme sorcier qui colonise les images et les sons qui nous entourent et nous possèdent. J’ai chargé des lieux et des moments avec ce tampon de clavier.
« Kuruwarri : Piano Stamp pieces » est l’histoire de cet exorcisme et de cette dépossession, comme l’ensemble du cycle dont il fait partie et dont il fut le premier opus.

installation-kuruwarri-(c)-mathevet-fred

Vue de l'installation

extrait du mode d'emploi

 

(...)

Marques, traces, superpositions


    Le tampon est en contact direct avec des éléments qui font image. Ces éléments, leurs nuances, textures, et qualités marquent des touches, des ensembles de touches ou des zones du clavier représentées par le tampon(illustration 3). 

    Les traces du dessous, les griffures, les éléments qui se déposent au dessus, les ombres portées sont autant d’information à interpréter. L’interprète veillera à jouer de manière exhaustive tout ce qu’il perçoit sur chaque tampon. 

    Il peut recommencer autant de fois qu’il le désire où que cela lui parait nécessaire. Les hésitations, incertitudes et autres tâtonnements peuvent faire partie de l’exécution.

    Un tampon se joue sur le clavier et les touches mais aussi sur tout le mécanisme qui participe à la production du son (les chevilles, les cordes, les pédales)(illustration 4). 

    Un tampon et la situation dans laquelle il se trouve ne donnent pas seulement des notes à jouer mais induit des modes de jeux (clusters, glissandi, pincements, frappes, petites tapes... etc.) 

 

(...)
 

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Sucre (Kuruwarri)

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Jasmina y Xavi (Kuruwarri)

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Le reçu (Kuruwarri)

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Les étoiles (Kuruwarri)

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Amo  (Kuruwarri)

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